samedi 3 mai 2014

PERRINE PAN A REVU POUR VOUS….. Un épisode de "Sauvés par le Gong"


LE LIEN: http://www.dailymotion.com/video/xq3ddj_sauve-par-le-gong-1x01_shortfilms


LA SERIE : Sauvés par le gong (Saved by the Bell) est une série télévisée américaine en 90 épisodes de 23 minutes et 2 téléfilms de 90 minutes, créés par Sam Bobrick et Brandon Tartikoff et diffusée entre le  et le  sur le réseau NBC.

L'ANALYSE MINUTE: Reposant sur le principe de la focalisation spectatorielle et de l’aparté (Zak Morris introduit chaque épisode face caméra en s’adressant au spectateur, à qui il lui arrive de lancer finaudement des clins d’œil. De là à dire que Zak Morris est à la série américaine ce que Woody Allen est à la comédie de moeurs sophistiquée, il n'y a qu'un pas....), Saved by the Bell est une série réaliste sociale que certains sociologues du cinéma n'hésitent pas à qualifier de métaphore de la société américaine et de son brassage multiculturel. Son cahier des charges respecte en effet avec précision les quotas en vigueur à l’époque. On y retrouve donc trois individus de type caucasien pour une immigrée polonaise (qui n'a de polonais que le nom), un hispano-américain et une afroaméricaine. Elle respecte également le nombre requis de cheerleadeuses et de NERD’s (l’équivalent de ce que nous appelons communément en Europe "les intellos" ou "La bande du cours d’EDM »).


L’EPISODE: (Episode 1/01, King of the Hill (je crois)) Un jeune garçon prépubère aux cheveux gominés se réjouit de rentrer à l’école pour revoir sa copine cheerleadeuse de l’est. C’était sans compter la venue d’un jeune hidalgo au juste au corps provoquant…..




LE GENERIQUE: Délicieuse introduction aux riffs inoubliables qui sentent bon le sable chaud, les planches de surf et les colliers coquillages. Sorte d’image d’Epinal du rêve adolescent américain, le générique serait un hommage à la génération Poivre Blanc fidodidonesque crépusculaire, dont le public cible est en train de se faire happer par Waïkiki et ses audacieux motifs simiesques.




LE LOOK : Les chouchous règnent en maître sur le sommet des crânes de Bayside, bien qu’étouffés dans des chevelures gonflées à l’Elnett et aux chiennes défiant la loi de la gravité, terminées par une queue de cheval rejetée nonchalamment sur le côté. 

Pour les mecs, on est dans la surenchère capillaire. Dans une philosophie proche du «Y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? », on préfère la crinière abondante, quitte à ne pas savoir qu’en faire. Au pire, on la plaque en arrière à grand renfort de gomina ou on la laisse en moquette sur la nuque. Ben oui, on n’est jamais à l’abri d’un courant d’air. Surtout quand on porte un marcel (allez comprendre la logique). Niveau vestimentaire aussi, c’était l’époque du bouffant. Pantalons taille haute type jodpur, épaulettes à gogo, survets en sky XXL, ça bouffait dans tous les sens. A part ça, on retrouve le complet jeans et les jeans noirs délavés type j’ai débouché les chiottes à l'eau de javel avant de venir, qu’avait eu le bon goût de lancer sur le marché André Agassi, précurseur à l’époque en matière d’urban sportswear.

                                              




POURQUOI REGARDER CET EPISODE :

* Parce que c’est le premier, l’épisode pilote devenu réalité, le 1/01 !! Soit le fruit du labeur d’une équipe de scénaristes chevronnés et de producteurs aventureux. Et ça, ça ne se râte pas. 

* Parce qu’on y fait la connaissance de Slater. Et que vous en connaissez beaucoup vous, des types qui s’appellent A.C.? 

Pour les répliques cinglantes, évidemment, parmi lesquelles:

 Zak : « Kelly, tu peux pas la draguer. » 
 Slater : « Pourquoi ? »
 Zak : « Parce que euh….elle est lépreuse. »
 Slater : « Et alors, on a tous nos problèmes de peau !! » 

ou de type Carambar :
Prof : « Etre ou ne pas être, telle est la question. Qui a dit ça ? »  
Zak : « Vous, à l’instant Madame !! 

Pour les tours de magie à couper le souffle de Max, le gérant de la cafèt.

* Pour le second degré de lecture pornochic audacieux pour une série à destination du cycle inférieur:                     

Zak, en réaction au récit de vacances de Kelly, qui lui raconte qu’elle jouait au volley sur la plage : « Il devait faire chaud ». Kelly : « Non, c’était surtout l’humidité…. Nos T-shirts nous collaient au corps….»

      *  Pour le jeu du prof de math (j’ai vraiment ri, si).

      * Pour les nombreuses références littéraires : Shakespeare, le jeu de l’amour et du hasard, etc.
      
      * Pour la sobriété du montage.
       
      * Euh, c’est tout je crois.